17

Pouvez-vous nous parler du

partenariat entre Culture pour

l'Enfance et le ministère de l'Édu-

cation Nationale ?

En tant qu’acteur majeur de l’Educa-

tion Artistique et Culturelle en France

Culture pour lEnfance est un parte

naire solide de notre ministère dans son action

visant à éveiller les enfants en situation de vulné

rabilité à lart et au patrimoine dans toutes leurs

dimensions Leurs équipes déploient beaucoup

dénergie dans la lutte contre les inégalités dac

cès à la culture et leurs actions sont en parfaite

adéquation avec nos priorités

En 2024 le ministère de lEducation

Nationale a marqué une étape impor

tante dans son soutien à Culture pour

lEnfance Pouvezvous nous en dire plus

Effectivement Forts du succès du projet expéri

mental Art en immersion Création numérique

et Inclusion nous avons élargi notre soutien à

lensemble des actions de Culture pour lEnfance

Le fonds de dotation a ainsi reçu, en 2024, une

première contribution f inancière au titre de la

campagne de subvention aux associations par-

tenaires du ministère de l’Education Nationale.

Pourquoi ce soutien ?

Cest à la fois une reconnaissance de leur travail

et un encouragement à poursuivre leurs efforts

Parce que leurs programmes sont de grande

qualité et permettent aux enfants dappréhen

der la création contemporaine et le patrimoine

dans ce quils ont de plus innovant lart numé

rique interactif et participatif mais aussi la pra

tique du spectacle vivant par le théâtre le chant

ou encore la danse Résultat ces propositions

sont très bien identif iées par les académies et les

enseignants ce qui facilite leur mise en œuvre

« Appréhender la création

contemporaine et le patrimoine

dans ce qu’ils ont de plus innovant »

Sarah Akacha

CONSEILLÈRE ARTS ET PATRIMOINE

MISSION EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE

DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ENSEIGNEMENT SCOLAIRE (DGESCO)

MINISTÈRE DE L’EDUCATION NATIONALE

nous militons pour un mécénat de compétences

qui fasse appel à l’expertise ou aux talents des

collaborateurs du groupe, en résonnance avec

les besoins exprimés par les associations que

nous soutenons. Dans cet esprit, nous permet-

tons aux salariés qui sont à 6 mois et jusqu’à 2

ans de la retraite de s’engager à 100 % de leur

temps au sein d’une structure d’intérêt général.

Tous les autres collaborateurs motivés peuvent

quant à eux consacrer quatre jours par an à

des missions courtes déf inies en amont avec les

associations bénéf iciaires. C’est notamment ce

que nous avons fait avec Cuture pour l’Enfance,

que nous soutenons depuis 2021.

Pourquoi avoir choisi de soutenir Culture

pour l’Enfance, en particulier ?

Nous avons choisi de le faire au titre de l’enga-

gement spécif ique de Mécénat Servier pour

l’accès à la culture pour tous. Sachant que les

programmes éducatifs et artistiques de Culture

pour l’Enfance se déploient aussi à l’hôpital et

ont un impact sur les apprentissages autant

que sur le vivre-ensemble, les raisons ne man-

quaient pas. Et puis, nous avons eu un véri-

table coup de cœur pour cette nouvelle façon

d’appréhender l’art en le rendant plus acces-

sible grâce au numérique, notamment dans le

cadre du programme « Art en immersion ». Au-

delà même de la technologie, nous avons été

séduits par le parcours pédagogique proposé

aux enfants avant, pendant et après la visite.

Parce qu’il s’agit bien plus qu’une simple expo-

sition.

Quel regard portez-vous sur l’action de

Culture pour l’Enfance et son impact ?

Je me réjouis de voir Culture pour l’Enfance se

développer d’année en année pour toucher tou-

jours plus de bénéf iciaires avec des moyens tou-

jours innovants. C’est d’autant plus nécessaire

que, si on ne va pas à eux, c’est tout un pan de

notre patrimoine artistique et culturel qui risque

de leur échapper. Aussi, il faut commencer le

plus tôt possible, comme on le ferait pour l’ap-

prentissage des langues. Ce qui me fait penser

que l’Education nationale aurait tout intérêt à

intégrer aux programmes ce type d’initiative en

faveur de l’Education Artistique et Culturelle.

Parce que l’impact est réel et que, par l’école, on

est assuré de toucher tous les enfants, sans en

oublier aucun.